| Ammassalik : raid à ski au départ de Tasiilaq | Pour être tenu au courant de l'actualité, abonnez vous à la newsletter ! | Xavier Amandolèse, Fabrice Baptiste et Pascal Hémon, 8 - 22 avril 2006 | VersionPDF | | |
| Samedi 8 avril 2006
Nous venons d’atterrir à Kulusuk depuis quelques minutes, à un quart d’heure
d’hélicoptère de Tasiilaq sur l’île d’Ammassalik, objectif de notre voyage.
Nous sommes au Groenland, sur la côte est, au point de départ de notre Diagonale
prévue dans deux mois.
Ma préoccupation première est cependant dirigée vers la recherche de notre
fret aérien, nos deux pulkas et les quatre caisses, expédiées il y a un mois
depuis Roissy. En cette saison le petit aéroport, le samedi, voit arriver
deux vols, celui de Reykjavik que nous avons pris ce matin, et un second
en provenance de la côte ouest. Le minuscule hall d’embarquement est bondé,
c’est la cohue entre les touristes, les expéditeurs, les locaux en transit,
et les enfants du village de Kulusuk venus à l’aéroport s’approvisionner
en sucreries à la boutique privée, ouverte le samedi. Quentin, un français,
y travaille ; nous faisons connaissance et bavardons sur nos raisons respectives
de nous retrouver ici.
La préposée d’Air Greenland, une autochtone souriante, part avec mon exemplaire
de la lettre de transport aérien. Quelques minutes plus tard, le chef de
l’aéroport, un danois patibulaire arrive avec, soulagement, le double de
mon formulaire qui accompagnait les colis : les pulkas sont retrouvées !
Mais l’aéroport/héliport est saturé, la météo pas vraiment mauvaise est cependant
peu propice aux vols d’hélicoptères qui seront en priorité consacrés au transport
des personnes. Les pulkas ne pourront arriver à Tasiilaq que lundi au plus
tôt, aucun vol n’ayant lieu le dimanche. La promesse est arrachée à la souriante
préposée de les faire partir par le premier vol, puis nos décollons nous-mêmes
pour Tasiilaq où nous nous installons pour deux nuits à l’Auberge Rouge qui
nous servira de camp de base. | | Dimanche 9 avril
La météo qui prévoyait une amélioration s’est fourvoyée. Nous distinguons
à peine par intermittence l’autre coté de la baie pourtant à moins de deux
kilomètres. La neige tombe et retombe toute la journée et nous la regardons
en attendant nos pulkas : pourvu que les hélicoptères volent demain ! Lundi 10 avril
Le temps s’est amélioré et la visibilité suffisante. Nous observons les chasses-neige
dégager l’héliport avec espoir. Quelques courses nous occupent en attendant,
à la poste pour les cartes postales, les timbres et l’argent liquide danois
et au petit supermarché pour combler les derniers petits oublis.Vers 13h
les pulkas arrivent avec le premier vol de l’hélicoptère. C’est la ruée et
la course pour constituer le chargement consacré au raid, séparer la nourriture
de l’expédition, le stocker au sous-sol de l’Auberge Rouge jusqu’à notre
retour, un seul objectif nous anime tacitement : partir au plus vite !
Nous partons vers 15h30, les pulkas chargées à la va comme j’te pousse, mal
équilibrées. Qu’importe, nous voici, libres, sur la banquise de la baie de
Tasiilaq que nous laissons dans notre dos. Moment de frisson, pas d’appréhension
mais après l’attente, les doutes récents ou ceux plus lointains, l’émotion
me gagne de me retrouver dans cet univers de neige et de glace si désiré.
Même la météo y met du sien et quelques rayons percent la couverture nuageuse,
produisant cette clarté si caractéristique de ces contrées, et si merveilleuse. |
| Mardi 11 avril
Moral
au beau fixe, le réveil prématuré nous permet de savourer notre premier petit
déjeuner de ce raid. Réveillés sous les nuages nous prenons la route avec
le soleil qui fait bien plus que percer, le ciel bleu arrive et nous quittera
rarement dans les deux semaines suivantes. Voila une organisation efficace
!
La
neige fraîche tombée ces derniers jours est agréable, légère et les pulkas
glissent admirablement par rapport à celles ce que j’ai connues dans le passé.
Mais lors des premières côtes, l’enthousiasme de la glisse retombe un peu,
les 80 kilos pèsent… 80 kg. Qu’importe nous sommes là pour nous entraîner,
tester le matériel et les hommes.
Nous
plantons le camp au bord d’un petit lac, à l’abri du vent toujours possible.
Il faut terrasser, mais le site est superbe. Quelques photos pour un partenaire
de l’expédition agrémentent la fin de journée. Nous sommes à 65°43,4’ N /
37°38,8’ W.
Mercredi 12 avril
Météo
toujours au grand beau, nous prenons le temps de savourer l’instant et la
progression reste molle. En fin d’après-midi de magnifiques lenticulaires
s’accrochent aux sommets alentours. En moins d’une heure le temps se couvre,
pour finalement se dégager de nouveau.
Les
rencontres de traîneaux à chiens et de motoneige sont nombreuses. Nous suivons
les traces, une véritable autoroute, qui mènent au village de Tiniteqilaaq
tout au nord de l’île. Le week-end Pascal approchant, la fin de semaine est
fériée et la population profite du beau temps pour circuler. Nous campons
au pieds d’un belle montée, à 65°45,6’ N / 37°41,6’ W. |
| Jeudi 13 avril
Nous nous enfonçons de plus en plus à l’intérieur de l’île. Le relief très
alpin, le Mont Forel n’est pas très loin, présente quelques belles côtes
à gravir. Notre technique de montée s’améliore, s’affine au fil de ce trajet.
Nous débouchons assez tôt au pied du glacier que nous avons prévu de traverser
d’une traite. Ce sera pour demain, je suis réticent à poursuivre plus avant
par crainte de ne pas trouver plus haut d’endroit abrité. Une petite bise
glaciale dévale le glacier. Nous sommes à 65°47,2’ N / 37°41,2’ W.
Vendredi 14 avril
La nuit a été froide sous le glacier, même si le campement était à l’écart
du vent, le site est entouré de sommets et constitue une belle fosse à froid.
La température est descendue jusqu’à -9°C sous la tente.
Le soleil revient, toujours là, qui nous aide, nous réchauffe l’extérieur
et à l’intérieur. Dans la nuit le vent a forci, nous l’aurons de face pour
monter. Mais la journée s’annonce magnifique, et le moral est au beau fixe. La
montée est éprouvante, semble n’en finir jamais. Pourtant comment pourrait-on
ressentir la fatigue dans cet environnement ? Ce moment n’est qu’une répétition,
prémices de ce qui nous attend au mois de juin, l’accomplissement de beaucoup
d’efforts et de sacrifices depuis plus d’un an. Mais quelle récompense !
Nous croisons régulièrement des traîneaux à chiens lancés à vive allure dans
la descente. Les chiens sont attirés par ces congénères, hauts sur leurs
deux pattes, qui tirent ce traîneau bizarre à toile rouge. Les mushers ont
toutes les peines du monde à les rediriger dans le chemin.
Ici sur Ammassalik, suite aux séjours de Paul-Emile Victor, les locaux ont
adopté un traîneau proche de celui du nord canadien, muni de frein, tout
en conservant le mode d’attelage en éventail traditionnel. Je n’ose penser
ce qu’il serait advenu de ces rencontres, plus au nord dans le Scoresby Sund
où le traîneau groenlandais perdure. Fracassantes, probablement.
L’arrivée au sommet du glacier est fantastique. Le vent comme de juste est
absent, ne sachant vers quel coté souffler. Au nord nous découvrons le fjord,
le Sermilik au nord-est, la banquise, le village de Tiniteqilaaq, à l’ouest
les séracs descendent d’une série de pics dont le plus haut culmine à 1326
m. Nous sommes nous-mêmes à 590 m.
La
descente s’annonce intéressante, la pente est relativement douce et les traces
de motoneige impriment leur rail dans la neige fraîche. L’idée surgit, je
ne sais plus qui la lance le premier, de tenter la position à cheval sur
nos pulkas. Les modèles habituels sont généralement trop petits pour être
stables, mais cette fois ça marche et les conditions sont idéales. S’ajoute
ainsi au plaisir de la glisse une technique qui nous sera certainement utile.
Les pieds de chaque coté servent de commande de direction et de frein, nous
apprenons rapidement à nous positionner bien à l’arrière : la descente du
glacier s’effectuera à une vitesse insoupçonnée. Quelques motoneiges nous
doublent, leurs passagers nous font signe en souriant, éclatent de rire aux
embardées qui finissent parfois la tête la première dans la poudreuse. Il
y a quelques semaines j’avais baptisé ma pulka Rossinante, intuition prémonitoire
?…
La descente se poursuit jusqu’à la banquise. Nous rencontrons un groupe de
jeunes Inuits à pieds. Je tente de lier conversation mais leur anglais balbutiant
limite les échangent. Ils sont en vacances de Pâques, vivent à Tiniteqilaaq,
150 habitants (eux disent Tiniq) et manifestement cherchent à s’occuper. Les cannettes et bouteilles d’alcool qui jonchent la piste
montrent que l’on s’ennuie ferme ici. Je tente de leur demander si ils vont
à la chasse, apparemment pas. Le contraste m’étonne beaucoup avec notre séjour
l’an dernier à Ittoqqortoormiit : ces adolescents ont une allure et des vêtements
qui les feraient passer inaperçus dans nos contrées, la mondialisation est
bien arrivée jusqu’ici.
Nous testons Rossinante à deux cavaliers, ce qui finit invariablement par
un renversement dans la poudreuse et déclenche fou rire général. Bref moment
d’échange.
Nous nous séparons sur la banquise car nous allons planter notre camp à l’écart
de la piste, vers l’ouest derrière les hummocks. Nous sommes à 65°52,2’ N
/ 37°43,4’ W.
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| Samedi 15 avril
Cette
fois nous nous écartons des chemins habituels de la population locale et
nous devrons faire nos propres traces. Nous parcourons quelques kilomètres
sur la banquise puis le GPS nous indique la bonne direction du Kuugarmiit
vers le sud-ouest. Nous allons remonter dans ce canyon un torrent, gelé,
parsemé de petits lacs. Le temps est toujours au beau fixe, froid et ensoleillé.
Depuis
un jour ou deux, la routine du raid s’est installée, nous avons trouvé notre
équilibre de fonctionnement à trois pour les tâches du bivouac. Pour Fabrice
et moi, il faudra retrouver un autre équilibre lors de l’expédition en juin
mais le raid actuel enrichit l’expérience commune.
Nous
campons dans le canyon au niveau de la ligne de partage des eaux, demain
s’annonce la descente vers le petit fjord Imiila. Nous choisissons un endroit
abrité du vent et propice à recevoir le soleil du matin. Ce canyon encaissé
devient très froid dès que le soleil disparaît derrière les sommets. Nous
sommes à 65°50,9’ N / 37°33,4’ W. |
| Dimanche 16 avril
Notre
lieu de bivouac est bien choisi malgré le froid de la nuit. Dès son réveil
le soleil illumine les sommets, la tente de tous cotés. Nous ne donnerions
notre place pour tout l’or du monde.
Nous
entamons une descente vers la banquise du fjord Imiila, le relief parsemé
de rochers est moins propice aux descentes en luge et quelques passages nous
obligent à déchausser. D’autant que le vent a soufflé la neige fraîche et
des plaques dures se sont formées.
L’endroit
est isolé, hors des routes habituelles de la population locale. Il est temps
de se préoccuper de notre fusil, on ne sait jamais si Nanok rode déjà à la
recherche de phoques dodus ou de pulkas débordant d’odeurs alléchantes. D’autant
que la vue du haut du fjord nous présente au loin une belle étendue d’eau,
là-bas au sud-ouest assez loin vers le large. Le test du fusil à la pause
de midi s’avère nécessaire, il nous faut bien du temps avant de trouver le
fonctionnement du cran de sûreté. Mais nous faisons mouche tous les trois
dans la cible improvisée, il est vrai placée à une dizaine de mètres.
Sur la banquise, juste au fond du fjord, de beaux sastrurgis attirent mon
attention. Ces sculptures du vent me fascinent avec leur forme caractéristique,
si différente des dunes de sable. Déformation professionnelle, j’aimerai
comprendre le mécanisme qui les produit. Chaque fois je me dis que j’attaquerai
le problème en rentrant, d’autant que je ne suis sûrement pas le seul à m’être
posé la question. Mais chaque fois j’y renonce finalement, besoin de garder
le mystère intact, au moins pour moi, et en garder la poésie. Nous campons
au fond du fjord, au bord de la banquise, à 65°47,0’ N / 37°27,8’ W. |
| Lundi 17 avril
Ce lundi pascal est consacré à une belle étape de banquise afin de rejoindre
le fond de la baie de Sammileq. Le temps toujours froid et sec, quelques
nuages passant par intermittences, favorise les pensées vagabondes. Nous
redécouvrons le plaisir de faire chacun notre trace.
Devant traverser au milieu d’un petit chapelet d’îlots rocheux, tous bien
recouverts de neige, nous constatons que la marée a ouvert la banquise entre
les îlots. Nous escaladons l’un deux pour continuer notre route avec le bon
azimuth.
Ce soir nous campons à l’embouchure d’un petit cours d’eau issu d’un grand
lac juste au-dessus. Nous irons demain. La tente est montée à l’abri du vent,
surplombée par une petite colline et face à l’océan. Bien nous en prend,
une puissante tempête se lèvera dans la nuit, m’obligeant à une sortie d’inspection
pour finalement retourner me coucher, rassuré par notre abris. En début de soirée, un traîneau conduit par un inuit passe
tout proche. Deux chiens non attelés se précipitent vers nous. Xavier et
moi devons défendre le bivouac, surtout les deux pulkas qui attirent nos
canidés. L’ensemble du traîneau, au désespoir de son musher prend la même
direction. Ca sent la catastrophe, les affaires étalées, le panneau solaire
rechargeant l’iridium – nous nous sentions tellement seuls – risquent un
beau charivari avec l’attelage de chiens. Nous réussissons presque in extremis
à attirer les deux chiens libres plus loin, vers leur route initiale. L’attelage
suit et le conducteur, souriant, nous fait un signe de remerciement au passage.
Ouf !
Nous sommes à 65°42,9’ N / 37°28,2’ W.
Mardi 18 avril
La tempête de la nuit est calmée, mais la journée s’annonce difficile. Nous
devons traverser un glacier pour gagner le versant est des monts Imertivap
Qaqqartivaa puis descendre en direction des lacs, à priori le Lake 2 au nord
du Qorlortoq. La carte au 1/100000 n’est pas suffisamment précise pour nous
permettre d’appréhender le relief. Nous pensions décider de telle ou telle
option de visu, mais une trace de traîneau sera notre guide.
Le glacier est superbe, nous attaquons la montée sur le coté droit, les quelques
séracs apparents au centre font deviner quelques ponts de neige au-dessus
des crevasses que nous éviterons.
Au milieu de la montée, le soleil se voile légèrement et le froid nous envahit
dès que nous nous arrêtons. Après une bonne pause nourricière, nous reprenons
la montée avec plus de diligence, car j’appréhende la difficulté de la descente,
surtout avec le temps qui se couvre. Nous passons un petit col, à 600 m d’altitude,
et attaquons la descente sous le soleil qui revient. Quelques raidillons
nous obligent à la prudence et nous débouchons en bas, à quelques centaines
de mètres de la piste que nous avons prise une semaine auparavant. Le campement
est établi bien à l’abri dans un petit vallon à 65°44,5’ N / 37°39,8’ W.
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| Mercredi 19 avril
La
fin du raid approche. Nous devons rentrer à Tasiilaq pour vendredi et nous
avions gardé une journée de sécurité. Nous décidons de nous rapprocher aujourd’hui,
et d’établir pour deux nuits un campement en bordure de la baie de Tasiilaq.
L’atmosphère
est à la détente, la météo au grand beau. Nous traînons au petit déjeuner
et pendant la pause de midi à l’aval du lac Qorlortoq. Nous avons rejoint
la piste reliant Tasiilaq à Tiniteqilaaq, la neige fraîche du départ est
remplacée par une neige soufflée favorisant la glisse. Les pulkas se sont
allégées depuis le départ, l’allure est soutenue.
Le
vent a fortement soufflé la neige dans la partie amont du lac Qorlortoq.
La glace vive apparaît et donne à notre ami Xavier l’impression de marcher
sur l’eau. Mais où sont donc les pilotis ?
A quelques centaines de mètres de la baie de Tasiilaq, nous découvrons un petit vallon à l’écart de la piste. Ce
sera notre camp pour les deux jours. Nous nous arrêtons à l’abri d’une petite
colline, laquelle a engendré une belle congère au bord de laquelle nous plantons
la tente. Nous sommes à 65°38,9’ N / 37°37,2’ W. | | Jeudi 20 avril
La journée de détente prévue ne sera pas celle attendue. Dans la nuit le
mauvais temps s’est levé, la température est remontée. Neige et blizzard
seront au programme toute la journée. L’abri du vallon est providentiel,
la force des rafales qui frappent la tente par intermittence nous laisse
imaginer la puissance de cette tempête.
Curieusement la colline qui nous protège produit des vents dans son sillage
qui peuvent tourner de 180°. Nous utilisons les pulkas et construisons des
petits murs de neige pour conforter notre abri. Déjà pendant la nuit, la
neige tombée sur la tente m’avait incité à effectuer une sortie afin de dégager
les abords du double toit pour laisser fonctionner les entrées d’air. Excès
de prudence, sans doute, mais mon expérience himalayenne a aiguisé ma vigilance.
Nous passons la journée à lire ou écrire en agrémentant de quelques sorties d’exploration autour du camp. | |
Vendredi 21 avril
Le mauvais temps d’hier s’est calmé. Nous effectuons le dernier démontage
du raid et prenons la direction de Tasiilaq. Le sentiment que cela se termine
influe sur l’allure, nous allons de moins en moins vite, souvent chacun de
son propre coté, perdu dans ses réflexions, comme si nous voulions ne jamais
arriver.
La banquise sur la baie de Tasiilaq a changé de visage par rapport à notre
départ qui s’était déroulé sur la neige fraîche. Une petite bise qui nous
pousse vers la ville balaie la neige. Les nuages sont rapidement chassés
et le ciel bleu fait de nouveau son apparition. La tempête d’hier n’aura
duré qu’une bonne journée, nos vols de demain ne devraient pas subir de perturbations.
Quelques traîneaux ont pris la direction de Tiniteqilaaq, nous croisent en faisant des signes.
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| L’arrivée en ville est délicate, les chasses-neige ont sévi
et les routes sont relativement bien dégagées. La montée vers l’Auberge Rouge
se fait par des chemins de traverse car il ne s’agit pas de rayer nos belles
pulkas, maintenant qu’elles ont fait leur preuve.
Nous consacrons l’après-midi à quelques achats en ville et
quelques prises de contact pour notre retour ici dans un mois et demi.
La journée se termine, nous devisons devant l’auberge qui
domine la baie. Demain nous prendrons l’hélicoptère pour Kulusuk puis l’avion
vers Reykjavik.
Juste avant de nous coucher une magnifique aurore boréale s’offre à nous,
comme pour nous dire au revoir, nous souhaiter de revenir très bientôt.
Rendez-vous à Thulé !
Texte : Pascal Hémon
Photographies : Xavier Amandolèse, Fabrice Baptiste, Pascal Hémon
Tasiilaq, le 22 avril 2006 |
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Ce raid s'inscrivait dans la préparation de l'expédition terrestre Diagonale Groenland 2006.
La logistique a été assurée par l'association DIAGONALE GROENLAND. Le fusil a été loué à l'Auberge Rouge. L'envoi
du fret aérien, un mois avant, a été assuré par Air Balguerie à Roissy.
Le matériel utilisé, le notre, était celui prévu pour l'expédition de traversée
de la calotte. Nous étions munis d'un téléphone satellite Iridium et d'une
balise Sarsat. Nous avions constitué nous-même nos rations de nourriture,
environ 4000 kcal / jour / personne.
La carte utilisée a une résolution trop faible mais elle reste la plus précise
disponible, carte au 1:100.000, Tasiilaq/Kulusuk de l'office de tourisme
du Groenland. |
Partenaires : Pyrénex, Sommer, Trimble
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